Féminicides et violences basées sur le genre : que dit la loi ?

Entretien avec Sibylle Gioe
Sibylle Gioe est avocate depuis 12 ans, spécialisée dans la défense des droits humains. Ses thèmes de prédilection sont les droits des étrangers, les droits des femmes, la démocratie et l’État de droit. Elle est aujourd’hui vice-Présidente de la Ligue des Droits Humains, membre d’Avocats sans frontière et continue de défendre fermement l’accès au droit et à la justice des étrangers au barreau de Liège-Huy. Le 13 juillet 2023 est promulguée la loi Stop-Féminicide (« Loi sur la prévention et la lutte contre les féminicides, les homicides fondés sur le genre et les violences qui les précèdent ») qu’elle a rédigée en collaboration avec l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes. Retour sur cette loi et sur les violences contre lesquelles elle lutte.

Propos recueillis par Gaëlle Henrard le 9 janvier 2024.

Comment une telle loi prend-t-elle forme ?

Il me semble déjà impor­tant de rap­pe­ler que c’est grâce à des mou­ve­ments col­lec­tifs, menés depuis des décen­nies, que les vio­lences faites aux femmes peuvent enfin être recon­nues dans une loi qui vise à les endi­guer par des mesures adap­tées. Por­tée par les Secré­taires d’État Sarah Schlitz et Marie-Colline Leroy, cette loi est le pro­duit d’une somme d’événements poli­tiques ins­ti­tu­tion­nels et mili­tants : des luttes, reven­di­ca­tions, ren­contres, asso­cia­tions, mais aus­si des ins­tru­ments juri­diques qui ren­contrent les pré­oc­cu­pa­tions de la socié­té civile. Ain­si, depuis près d’une cin­quan­taine d’années, des conven­tions inter­na­tio­nales ont été adop­tées, qui, d’une part, légi­ti­ment aux yeux de l’ensemble de la socié­té les reven­di­ca­tions poli­tiques en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, et qui, d’autre part, consti­tuent des jalons, ou des star­ting blocks de la lutte contre les vio­lences faites aux femmes : le recul n’est plus pos­sible, le mou­ve­ment va réso­lu­ment vers l’avant.

« Non, une gifle n’est pas un “geste malheureux” »

Cer­tains mou­ve­ments réac­tion­naires pré­tendent que la lutte contre les fémi­ni­cides est un effet de mode ou mini­misent le carac­tère struc­tu­rel et his­to­rique des vio­lences faites aux femmes. Or, loin d’être une lubie récente, la pré­oc­cu­pa­tion pour les vio­lences faites aux femmes a un socle his­to­rique, poli­tique et juri­dique solide. La pre­mière Confé­rence mon­diale sur les femmes, sous l’égide des Nations Unies, a eu lieu en 1975, au Mexique. Ensuite, en 1979, la pre­mière Conven­tion inter­na­tio­nale sur l’Élimination des Dis­cri­mi­na­tions à l’Égard des Femmes a été adop­tées (« CEDEF »). Déjà en 1992, le Comi­té pour l’élimination de la dis­cri­mi­na­tion à l’égard des femmes, qui super­vise cette Conven­tion, avait poin­té le rôle des pré­ju­gés et de l’assignation des femmes à des rôles sté­réo­ty­pés comme fac­teurs de per­pé­tua­tion des vio­lences qui leur sont faites. Ces vio­lences faites aux femmes, selon le Comi­té, sont aus­si une forme de dis­cri­mi­na­tion parce qu’elles « contri­buent à enfer­mer les femmes dans des rôles subor­don­nés et à main­te­nir leur faible niveau de par­ti­ci­pa­tion poli­tique, d’éducation, de qua­li­fi­ca­tion et d’emploi1 ».

Plus récem­ment, la Conven­tion du Conseil de l’Europe2 sur la pré­ven­tion et la lutte contre la vio­lence à l’égard des femmes (2011), dite « Conven­tion d’Istanbul », se réfère expli­ci­te­ment à la CEDEF et à sa recom­man­da­tion géné­rale de 1992, pour poser le jalon encore un pas plus loin. Elle défi­nit les vio­lences faites aux femmes comme « la mani­fes­ta­tion de rap­ports de force his­to­ri­que­ment inégaux entre les femmes et les hommes ayant conduit à la domi­na­tion et à la dis­cri­mi­na­tion des femmes par les hommes pri­vant ain­si les femmes de leur pleine éman­ci­pa­tion3 ». Ce sont des termes forts ! Cette conven­tion relève expli­ci­te­ment la nature struc­tu­relle de la vio­lence à l’égard des femmes et explique qu’il s’agit d’« un des méca­nismes sociaux cru­ciaux par les­quels les femmes sont main­te­nues dans une posi­tion de subor­di­na­tion par rap­port aux hommes ».

« La vio­lence à l’égard des femmes est un des méca­nismes sociaux cru­ciaux par les­quels les femmes sont main­te­nues dans une posi­tion de subor­di­na­tion par rap­port aux hommes. »

À entendre cer­tains dis­cours conser­va­teurs, la prise en compte du carac­tère struc­tu­rel des vio­lences faites aux femmes ou encore la néces­si­té d’éduquer les enfants à des rôles non sté­réo­ty­pés de genre, seraient des reven­di­ca­tions d’« acti­vistes néo­fé­mi­nistes [qui] nous mènent tout droit à un monde tota­li­taire4 ». Or il s’agit en réa­li­té d’obligations juri­diques inter­na­tio­nales, contrai­gnantes pour la Bel­gique et les autres États euro­péens, fai­sant consen­sus entre les gou­ver­ne­ments qui les ont négo­ciées, dans le cadre de décen­nies de luttes sociales en faveur de la pleine jouis­sance des droits humains pour les femmes. En ce com­pris le droit de vivre.

Dans quelle mesure une loi, en l’occurrence celle-ci, permet d’infléchir un phénomène social comme les violences fondées sur le genre et de changer les mentalités ?

Ce qui est pas­sion­nant, c’est d’observer com­ment l’activisme des mou­ve­ments sociaux per­met d’atteindre une masse cri­tique, contrai­gnant le légis­la­teur à agir. En retour, par un effet de balan­cier, la loi fait auto­ri­té auprès du reste de la popu­la­tion et légi­time une sen­si­bi­li­sa­tion de masse à ces ques­tions. Ain­si, par exemple, le 29 octobre 2022, le len­de­main de l’annonce média­tique du dépôt de l’avant-projet de loi Stop-Féminicide au Conseil des ministres, un fémi­ni­cide s’est pro­duit à Bruxelles. Tere­sa R.L. a été poi­gnar­dée par son ex-compagnon. Ce jour-là, pas un article de presse ne repre­nait le terme de « crime pas­sion­nel », ou ne met­tait en scène un homme déçu qui « par amour » avait tué « sa femme », c’est-à-dire le lan­gage qui était encore régu­liè­re­ment employé dans les médias jusqu’alors. Tous les articles titraient « fémi­ni­cide ». Sym­bo­li­que­ment, que le Gou­ver­ne­ment emploie le terme « fémi­ni­cide » a un effet per­for­ma­tif sur la socié­té dans son ensemble. Il légi­time l’emploi d’un terme par­ti­cu­lier, recon­nait l’existence du phé­no­mène social qu’il vise, et du même coup le mou­ve­ment social qui lutte contre celui-ci. Dans le même temps, il mar­gi­na­lise ses détracteurs.

Par ailleurs, le fémi­ni­cide, c’est la vio­lence létale, celle qui conduit à la mort de la vic­time. C’est la der­nière étape du conti­nuum des vio­lences faites aux femmes. Ça n’aurait aucun sens de vou­loir éra­di­quer les fémi­ni­cides sans lut­ter contre toutes les formes de vio­lences faites aux femmes en rai­son de leur genre. Le pro­jet de cette loi est donc aus­si de prendre des mesures en amont du fémi­ni­cide, de faire de la pré­ven­tion contre toutes ces formes de vio­lences. Les fémi­ni­cides sont sou­vent pré­cé­dés de signes pré­cur­seurs : des vio­lences phy­siques par­fois, mais aus­si très sou­vent un contrôle coer­ci­tif, c’est-à-dire un ensemble de com­por­te­ments de contrôle ou de coer­ci­tion (sur­veiller les allées et venues de la vic­time, ses fré­quen­ta­tions, sa tenue ves­ti­men­taire, s’assurer d’un contact télé­pho­nique per­ma­nent et intem­pes­tif, mais aus­si,  humi­lier la vic­time, la pri­ver de son estime d’elle-même, de ses res­sources, amoin­drir ses capa­ci­tés d’indépendance et d’autonomie, etc.). Le repé­rage de ces com­por­te­ments néces­site la for­ma­tion adé­quate des poli​cier​.es. Le cadre de réfé­rence conte­nu dans la loi Stop-Féminicide impose ain­si de ne plus mini­mi­ser ces com­por­te­ments en les qua­li­fiant de « dif­fé­rend fami­lial », et oblige les policier.e.s à consi­gner la plainte, sous l’étiquette « vio­lence ». De même, après une plainte de ce type, la police est obli­gée de recou­rir à un outil de ges­tion des risques pour véri­fier, sur la base de toute une série d’indicateurs, quels sont les risques de pas­sage à l’acte. Le cas échéant, des mesures de pro­tec­tion de la per­sonne vic­time de vio­lences seront alors prises. Évi­dem­ment, il faut du temps pour for­mer les policier.e.s et les magistrat.e.s en la matière.

© Michel Peti­niot (Creahm Liège, 2023)

Men­tion­nons aus­si que la loi s’applique, au niveau fédé­ral, à toutes les admi­nis­tra­tions, à tous les ser­vices publics et à toutes les juri­dic­tions. Ain­si, les Tri­bu­naux de la Famille (par exemple, dans le cadre d’une garde d’enfant), les orga­nismes de sécu­ri­té sociale (par exemple, dans le cadre d’une dis­cus­sion sur le taux iso­lé ou coha­bi­tant), ou l’Office des étran­gers (par exemple, dans le cadre d’un retrait de séjour après un divorce) peuvent se voir oppo­ser les obli­ga­tions conte­nues dans la loi, notam­ment de tenir compte de ce cadre de réfé­rence. Il ne devrait plus être pos­sible de lire – comme je l’ai déjà lu dans une déci­sion de retrait de séjour – qu’une gifle n’est qu’un « geste mal­heu­reux ». Les poten­tia­li­tés de cette loi sont quand même assez impor­tantes, et même si sa mise en œuvre com­plète pren­dra du temps, cer­tains volets ont des effets immédiats.

À la loi et aux avan­cées juris­pru­den­tielles espé­rées, il faut aus­si ajou­ter toutes les autres ini­tia­tives pour lut­ter contre les vio­lences de genre et les vio­lences dans le couple : les cam­pagnes de sen­si­bi­li­sa­tion, le pro­jet DIVi­Co5 en région lié­geoise, l’EVRAS, etc. Chaque mou­ve­ment influence le sui­vant, dans une dyna­mique per­ma­nente. Militant.e.s, poli­tiques, magis​trat​.es, policier.e.s, avo​cat​.es, jour­na­listes, professionnel.le.s de la san­té, enseignant.e.s, notaires,… toutes les par­ties pre­nantes ont un rôle à jouer pour mettre fin aux vio­lences et assu­rer l’égalité entre les femmes et les hommes.

Comment expliquez-vous qu’on n’avance pas mieux ou plus vite sur ces questions ? Ça reste difficile de dépasser nos propres modes de fonctionnement (y compris à nous, les femmes) ?

L’assignation à des rôles sté­réo­ty­pés de genre est tel­le­ment enra­ci­née dans notre culture que c’est très com­pli­qué d’avoir du recul. Tant les femmes que les hommes ont inté­gré des normes de com­por­te­ment qui nor­ma­lisent des inéga­li­tés. Si vous regar­dez, par exemple, des comé­dies roman­tiques des années 2000 – celles de mon ado­les­cence – vous y trou­ve­rez tous les ingré­dients d’un sexisme pri­maire et des nar­ra­tifs roman­ti­sant les rap­ports de domi­na­tion et les inégalités.

Le modèle patriar­cal et la résis­tance à l’égalité entre les hommes et les femmes est encore tenace dans de nom­breux milieux. Par exemple, au bar­reau, les femmes peuvent exer­cer la pro­fes­sion d’avocat.e depuis 100 ans envi­ron. Elles ont aujourd’hui atteint la pari­té numé­rique dans la pro­fes­sion. Mais, dans les faits, les femmes avo­cates sont en moyenne payées envi­ron 50% de moins que les hommes avo­cats6. Ces dis­pa­ri­tés s’expliquent notam­ment en rai­son des matières pra­ti­quées : les mieux rému­né­rées (com­mer­ciales, fis­cales…) sont majo­ri­tai­re­ment pri­sées par les hommes, là où celles qui sont moins bien rému­né­rées, dans le sec­teur du care (droit fami­lial, droit social…), sont majo­ri­tai­re­ment inves­ties par des femmes. Selon la der­nière étude du bar­reau de Bruxelles, seuls 8% de l’écart de reve­nus s’expliquent par le fait que les femmes prestent moins d’heures, vrai­sem­bla­ble­ment parce qu’elles ont encore majo­ri­tai­re­ment la charge des enfants.

À par­tir du moment où il y a une pré­va­lence de toutes ces vio­lences et homi­cides à l’égard des femmes, il est indis­pen­sable de bien nom­mer ce phé­no­mène social pour le com­battre, d’où le terme « féminicide ».

Tout cela sans comp­ter les autres pro­blé­ma­tiques, liées à l’insécurité de l’emploi en cas de mater­ni­té, à la faible repré­sen­ta­tion des avo­cates dans les organes déci­sion­nels, au sexisme ordi­naire, au pla­fond de verre dans les car­rières, au har­cè­le­ment… Il n’est pas tou­jours évident de prendre des posi­tions fémi­nistes au sein de la pro­fes­sion ; il peut y avoir un retour de bâton (le « back­lash ») ; il faut trou­ver l’équilibre entre avan­cer effi­ca­ce­ment sur cer­tains sujets et se pro­té­ger des réper­cus­sions. Tou­te­fois, il faut aus­si se réjouir des pro­jets qui abou­tissent : la créa­tion d’une com­mis­sion « genre » et d’une com­mis­sion « éga­li­té » aux bar­reaux de Liège-Huy et de Bruxelles, la créa­tion de cel­lules pour lut­ter contre le har­cè­le­ment, la pro­tec­tion des sta­giaires en cas de mater­ni­té, l’organisation de for­ma­tions sur les vio­lences, etc.  Toute cette agi­ta­tion amène à ce que cer­tains dis­cours qui étaient tenus il y a dix ans encore ne pour­raient plus l’être aujourd’hui, y com­pris par des hommes qui détiennent des postes pres­ti­gieux et d’autorité. Cela dit, il y a encore du chemin…

Cette loi ne concerne pas que les femmes. Pouvez-vous nous en dire plus sur la question des violence liées au genre ?

En effet, la loi ne concerne pas que les vio­lences faites aux femmes, mais les vio­lences fon­dées sur le genre de manière plus large, ain­si que les vio­lences intra­fa­mi­liales et les vio­lences dans le couple. Qu’il s’agisse d’une femme, d’un homme, d’une per­sonne au genre fluide, d’une per­sonne en tran­si­tion qui en soit vic­time, l’important est que les vic­times soient pro­té­gées et que les don­nées soient récol­tées. Pour rap­pel, la loi défi­nit le genre comme « les rôles, les com­por­te­ments, les acti­vi­tés et les attri­bu­tions socia­le­ment construits, qu’une socié­té don­née consi­dère comme appro­priés pour les femmes et les hommes ». La loi vise aus­si à pro­té­ger les enfants qui sont impac­tés par les vio­lences dans le couple.

© Guillaume Paps (Creahm Liège, 2018)

Bien sûr, à par­tir du moment où il y a une pré­va­lence de toutes ces vio­lences et homi­cides à l’égard des femmes, que c’est une vio­lence struc­tu­relle, qu’il s’agit d’un phé­no­mène social, il est indis­pen­sable de pou­voir bien le nom­mer pour bien le com­battre, d’où le terme « fémi­ni­cide ». Mais l’objectif est bien de lut­ter et de faire de la pré­ven­tion contre les vio­lences fon­dées sur le genre en géné­ral, cette loi n’excluant per­sonne qui en serait vic­time. Il y a des vio­lences qui ne sont pas struc­tu­relles mais qui peuvent néan­moins exister.

Que retenez-vous de ce processus de rédaction de la loi Stop-Féminicide ?

Ce qui m’a impres­sion­née, ce sont toutes les asso­cia­tions et les col­lec­tifs qui ont lut­té inlas­sa­ble­ment pen­dant des années (rap­ports, cam­pagnes, mani­fes­ta­tions, contre-rapports, recen­se­ment du blog stop-féminicide, confé­rences, inter­pel­la­tions, col­lages, articles, etc.), sans tou­jours avoir de retour immé­diat sur l’impact de leur acti­visme. C’est grâce à ces asso­cia­tions et à ces col­lec­tifs – mais aus­si à la déter­mi­na­tion de la secré­taire d’État Sarah Schlitz et à son ambi­tieux Plan d’Action Natio­nal de lutte contre les vio­lences basées sur le genre adop­té en 2021 – qu’une étape sup­plé­men­taire a été fran­chie, que le jalon a été pous­sé plus loin pour les futurs chantiers.

J’en retiens aus­si qu’il ne faut pas se décou­ra­ger. Bien-sûr, les back­lashs peuvent être vio­lents, en par­ti­cu­lier sur ces sujets. C’est pour cette rai­son qu’il est cru­cial de mener ces luttes col­lec­ti­ve­ment et de dia­lo­guer avec toutes les per­sonnes impli­quées. Il est par­fois utile de rap­pe­ler que la Consti­tu­tion a consa­cré l’égalité entre les femmes et les hommes depuis vingt ans. Il est par­fois curieux de consta­ter à quel point les mots « fémi­niste » et « mili­tante » ont encore une conno­ta­tion péjo­ra­tive, visant à décré­di­bi­li­ser celles et ceux qui luttent en faveur de ce prin­cipe consti­tu­tion­nel et inter­na­tio­nal, prin­cipe com­pre­nant néces­sai­re­ment l’éradication des vio­lences faites aux femmes comme les Nations Unies l’affirment depuis 30 ans. Où se situe la cré­di­bi­li­té de l’action poli­tique ? Auprès de celles et ceux qui militent en faveur des droits humains inter­na­tio­naux et consti­tu­tion­nels ou de celles et ceux qui militent pour le main­tien du sta­tu quo de la domi­na­tion struc­tu­relle et his­to­rique des femmes ? 

Une proposition politique concrète ?

C’est vaste évi­dem­ment. Mais il y a quelque chose qui me touche par­ti­cu­liè­re­ment. En Région Wal­lonne, à tout le moins, les moyens octroyés pour les mai­sons d’hébergement des per­sonnes vic­times de vio­lences sont insuf­fi­sants. Quand je reçois des clientes vic­times de vio­lences qui me racontent des choses épou­van­tables et que dans les refuges, tout est com­plet, ça n’est pas accep­table. Ça fait froid dans le dos. Il faut abso­lu­ment sou­te­nir de façon mas­sive les asso­cia­tions et les struc­tures d’aide et d’hébergement, comme notam­ment à Liège le CVFE (Col­lec­tif contre les vio­lences fami­liales et l’exclusion), qui fait un tra­vail incroyable. 

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