RAYONNAGE
Par Gaëlle Henrard et Michel Recloux

  • Mainmise sur les villes

    Où en est la démo­cra­tie urbaine ? De Paris à Istan­bul en pas­sant par Ber­lin ou Copen­hague, ce film inter­roge la manière dont se construit et se trans­forme la ville et la place qu’y occupent les citoyens. Les habi­tants ont-ils leur mot à dire face aux tech­no­crates, poli­tiques, urba­nistes et pro­mo­teurs qui façonnent les métro­poles ? Les pou­voirs publics sont-ils tou­jours garants d’une ville ouverte et accessible ?

    Depuis de nom­breuses années, les luttes pour le ter­ri­toire et son « amé­na­ge­ment » se sont mul­ti­pliées. Un docu­men­taire qui per­met de décryp­ter les rap­ports de force à l’œuvre et de s’interroger sur la consti­tu­tion de contre-pouvoirs.

    Docu­men­taire de Claire Labo­rey Arte France et Cha­mae­rops Pro­duc­tions, 2015

  • La Vérité en ruines - manifeste pour une architecture forensique

    Les bâti­ments sont des cap­teurs de nos vies… ils le sont encore davan­tage lorsqu’ils se situent sur des ter­ri­toires de conflits armés. Quelles traces gardent-ils des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des vio­lences poli­cières, des crimes racistes, etc ? Com­ment la mémoire et l’architecture se rencontrent-elles pour ins­truire des pro­cès contre des États, des armées, des ser­vices de police qui se sont ren­dus cou­pables de tels crimes ? C’est l’architecture foren­sique ou quand la preuve acquiert une dimen­sion archi­tec­tu­rale. Si l’architecture peut être une arme pour vio­ler les droits humains, la connais­sance de ses outils peut per­mettre d’exposer cette vio­lence et d’ainsi lut­ter contre.

    Du four-crématoire II d’Auschwitz-Birkenau à Gaza, en pas­sant par la Médi­ter­ra­née, sur les traces du meurtre d’Adama Traore, et face aux vio­lences poli­cières dans les manifs… Acti­vistes, allez voir de ce côté !

    Zones, 2017

  • Être forêts - habiter des territoires en lutte

    « Depuis une dizaine d’années, il est évident qu’il se passe quelque chose du côté de la forêt. »

    Com­ment se joue ce guer­rier « amé­na­ge­ment du ter­ri­toire » lorsqu’il s’agit de forêt ? Qu’est-ce qu’une forêt lorsqu’elle est car­to­gra­phiée, gérée, admi­nis­trée, et qu’elle devient chiffres, res­source, flux ou parc récréa­tif ? Face aux ingé­nieurs et ges­tion­naires, qui sont celles et ceux qui la défendent ? Com­ment l’habiter, pour y pro­po­ser quel autre rap­port au monde ? Un livre de lutte et d’amour pour la forêt, qui nous apprend des choses oubliées : « la forêt, c’est une manière de se tenir », un autre atta­che­ment au monde.

    Pourrions-nous être chêne… être forêt ?

    Zones, 2017

  • La forme-Commune, La lutte comme manière d'habiter

    Quels sont les points com­muns entre le Paris de 1789, Nantes en 1968, l’aéroport de Mira­bel au Cana­da, la lutte de San­ri­zu­ka au Japon, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les Sou­lè­ve­ments de la Terre et bien d’autres… c’est la Com­mune de Paris de 1871 !

    Après une rétros­pec­tive de ces mou­ve­ments de lutte pour la terre, une réha­bi­li­ta­tion du paysan-philosophe Ber­nard Lam­bert qui pro­meut l’unité entre pay­san et ouvrier, et un pas­sage par le philosophe-sociologue et pen­seur de l’urbanité Hen­ri Lefebvre (qui dira de la Com­mune qu’elle est une « suprême ten­ta­tive de la ville pour s’ériger en mesure et norme de la réa­li­té humaine »), Kris­tin Ross pro­pose d’agir en 4 pra­tiques : défense (pour gagner du ter­rain face au capi­ta­lisme), appro­pria­tion (comme désa­lié­na­tion et recon­quête de notre vie), consti­tu­tion (comme « un nou­veau type de soli­da­ri­té, où l’unité d’expérience compte plus que la diver­gence d’opinion »), res­ti­tu­tion (pour chan­ger la men­ta­li­té de possédant).

    La Fabrique, 2023

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